Le dernier fabricant d’autocars Français est en cessation de paiement.
La société carrier a démarrée son activité en 1880, mais s’est specialisée dans l’autocar en 2000. La société était capable de produire 10 cars par semaine.Le constructeur a même reçu en début d’année une subvention de la région pour un prototype de véhicule électrique. La société fournissait les plus gros opérateurs français comme Transdev ou Veolia.
171 salaries travaillent chez le fabricant, et la mauvaise nouvelle est arrivée il y a 2 jours, en attendant la décision du tribunal de commerce qui scellera ou pas l’avenir de la société…
Une concurrence internationale accrue
Le déclin de ce fabricant français illustre une tendance plus large dans le secteur industriel en France : la concurrence avec les constructeurs internationaux, notamment des géants allemands et chinois, s’est intensifiée au fil des années. Ces concurrents, bénéficiant de coûts de production plus bas ou de soutiens publics importants, proposent des modèles de bus à des prix défiant toute concurrence. Pour Carrier, maintenir une production rentable face à ces défis est devenu de plus en plus difficile, malgré ses efforts pour innover, notamment avec son prototype de véhicule électrique. La subvention régionale reçue en début d’année, bien que bienvenue, s’est révélée insuffisante pour compenser les pertes et permettre un redressement durable.
Les conséquences sociales et économiques d’une fermeture
La possible fermeture de Carrier suscite de vives inquiétudes, non seulement pour les 171 salariés et leurs familles, mais aussi pour l’économie locale. Dans cette région, où les opportunités d’emploi dans le secteur industriel se raréfient, perdre un employeur historique représenterait un coup dur. Les syndicats ont d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme, appelant à un plan de sauvetage pour préserver les emplois et le savoir-faire local. De son côté, l’État étudie des options pour soutenir l’industrie automobile française, mais la situation de Carrier met en lumière les défis croissants pour les entreprises nationales dans un secteur en pleine mutation technologique et marqué par une compétition mondiale acharnée.